Masques & identités / Bernard Kœst


Sous la direction de François Soulages & Sophie Armache Jamoussi

Mardi 6 février 2018, Université Paris 8

EPHA / RETINA.International

 

La photographie oscille entre ça a été & ça a été joué, entre je & jeu, entre identité & masque. Mieux, entre masques & identités. C’est ce que nous allons explorer dans ce colloque en partant d’une œuvre et d’une mise en œuvre exemplaires et singulières, celles de l’artiste-contemporain Bernard Kœst, pour pouvoir penser le problème dans sa globalité.

Fable de l’artiste, interrogation sur la référence et re-construction sont à l’œuvre dans une poïétique qui produit la spécificité des images et des pratiques de cet artiste où l’autodérision est travaillée par la fiction, questionnant ainsi le réel. Cachant ou donnant à voir des modes d’être et d’apparaître, le leitmotiv des masques rythme l’œuvre de Kœst qui interroge les identités, en particulier celles de l’art et de l’image.

Est-ce le propre de l’être humain de se masquer, dans la mesure où l’homme serait un animal signé, en tant qu’animal qui produit des signes et qui utilise des masques – réels ou métaphoriques -, n’apparaissant ainsi jamais à visage découvert, jamais nu ? Dialectique dynamique du caché/montré prise dans une logique de séduction et d’érotisme, de pudeur et de tragique. Quelles identités sont dissimulées ou données à voir ou à imaginer à travers le prisme de ces masques ? Comment la photographie articule-t-elle cette dialectique ?Secret, anonymat, impunité, transgression, mais surtout problème du double et du dédoublement : existe-t-il un sujet, une ou plusieurs identités derrière ce(s) masque(s) ? La photographie agit-elle sur le sujet comme un masque ? L’art est-il cet univers de masques qui interrogent les identités plurielles d’un même sujet ?

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